Yaoré Talibart
Violoniste à la fois soliste et chambriste, Yaoré Talibart évolue dans des contextes où ces deux dimensions dialoguent, parfois simultanément. Elle se produit en tant que soliste dans des œuvres concertantes ou des programmes dédiés, notamment avec Les Musiciens de Saint-Julien, dans le projet Collegium de Lawrence Power au Wigmore Hall, ou encore au sein de l’Ensemble Appassionato, dont elle est violon solo depuis 2017.
En 2023, elle cofonde l’ensemble The Banshies avec Louise Acabo, Roxana Rastegar et Suzanne Wolff, un quatuor engagé dans une approche créative des répertoires, dont le premier album paraîtra chez Alpha Classics en 2026.
Née en France, elle découvre le violon à l’âge de quatre ans. Très tôt, son exploration de l’instrument évolue en parallèle de son développement musical, l’amenant à aborder un large répertoire au sein de diverses formations de musique de chambre. Elle obtient un master au Conservatoire de Paris, où elle étudie auprès de Philippe Graffin, avant de poursuivre sa formation à la Hochschule de Bâle avec Rainer Schmidt. En 2021, elle s’installe à Londres pour approfondir sa connaissance de la musique ancienne, se spécialisant en violon baroque et en interprétation historique à la Royal Academy of Music, auprès de Pavlo Beznosiuk et Rachel Podger. C’est également à Londres qu’elle découvre la richesse des musiques traditionnelles écossaise et irlandaise, qu’elle explore en parallèle de sa pratique classique.
Bien qu’elle se spécialise en musique ancienne, Yaoré cultive une curiosité artistique plurielle, qui l’amène à explorer une grande diversité de répertoires. Elle collabore avec des ensembles baroques tels Arcangelo, Le Concert Spirituel, Les Ombres, Le Poème Harmonique, Les Arts Florissants, ou encore Le Consort, avec lequel elle joue régulièrement et a enregistré trois albums.
Elle prend également part à des projets de création contemporaine, comme l’enregistrement des œuvres d’Othman Louati avec Miroirs Étendus, ainsi que les représentations de Study for Life et Graal Théâtre aux côtés de Kaija Saariaho à l’Opéra d’Helsinki. Chambriste active, elle est invitée régulièrement au Schiermonnikoog Kamermuziekfestival, et collabore avec des musiciens de jazz tels que Paco Andreo, Thomas Enhco et Robinson Khoury.
Par sa double culture française et hongkongaise, Yaoré a grandi en questionnant l’idée de la dualité du soi, à travers la langue, les sons, et la communication non verbale. C’est tout naturellement qu’elle fait de la musique de chambre son moyen d’expression privilégié : un espace de dialogue où le son devient langage.
Elle joue sur un violon baroque Nicola Amati de 1662 et un violon moderne Martin Haupt de 2017, tous deux généreusement prêtés par la Fondation Boubo-Music.
